Première déclaration attribuée à l’ancien président Assad depuis la chute de son gouvernement

L’ancien président syrien Bachar al-Assad, mai 2024 (image d’archive, Mikhail Kimentyev – Tass Agency)

Dans une déclaration attribuée à Bachar al-Assad et publiée depuis Moscou sur l’application Telegram, l’ancien président syrien, renversé par les forces rebelles il y a une semaine, assure que son départ du pays « n’a jamais été planifié ni envisagé », même dans les ultimes heures des affrontements contre les rebelles qu’il qualifie de « terroristes ».

Ces déclarations, attribuées à l’ancien président Assad, ont été publiées en anglais et en arabe sur le compte Telegram de la présidence syrienne déchue, le 16 décembre, depuis Moscou. Le message Telegram indique qu’il y a eu « plusieurs tentatives infructueuses de diffuser la déclaration par le biais de médias arabes et internationaux ».Dans ce texte, l’ancien président Assad assure « avoir combattu jusqu’à la fin, à quelques mètres des terroristes, sur les champs de bataille les plus dangereux et les plus intenses ». Lors de l’assaut final, le 8 décembre, qui a vu les forces rebelles s’emparer de Damas, il aurait été évacué vers la base militaire de Houmeimim, en coordination avec les forces armées russes.

À son arrivée à la base militaire, affirme la déclaration, Bachar al-Assad aurait constaté la déroute complète de son armée, contrainte d’abandonner toutes ses positions face à l’avancée des forces rebelles. Alors que la base militaire était la cible d’intenses attaques de drones, Moscou aurait pris en charge son évacuation immédiate.

« Jamais, au cours de ces événements, je n’ai envisagé de fuir ou de chercher refuge. Aucune suggestion en ce sens n’a été formulée par qui que ce soit », déclare-t-il. Selon Bachar Assad, « la seule alternative était de poursuivre le combat contre l’offensive des terroristes ».

L’armée syrienne s’est effondrée sous les assauts des forces rebelles, conduites par le groupe djihadiste Hay’at Tahrir al-Cham. Mené par Abou Mohammed al-Jolani, qui se fait dorénavant appeler par son nom civil Ahmed al-Charaa, le groupe a joué un rôle décisif dans la prise de Alep, Hama et Damas. Abou Mohammed al-Jolani, recherché par les États-Unis qui offrent une récompense de 10 millions de dollars pour sa capture, est classé comme terroriste par Washington.

Depuis la victoire des rebelles, le chef de Hay’at Tahrir al-Cham, Abou Mohammed al-Jolani, a multiplié les appels à la communauté internationale pour obtenir une aide humanitaire en faveur de la Syrie.

Déclaration de l’ancien président Assad publiée en arabe sur Telegram, le 16 décembre 2024

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