L’Italie a décidé de nommer un ambassadeur en Syrie afin de « braquer les projecteurs sur ce pays en crise », a annoncé ce vendredi le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani
Dans une initiative sans précédent parmi les pays du G7, l’Italie a décidé de nommer un ambassadeur en Syrie afin de « braquer les projecteurs » sur ce pays en crise, a annoncé vendredi le ministre des Affaires étrangères. Cette décision marque la première reprise d’une mission diplomatique à Damas par une nation du G7 depuis le début de la guerre civile qui a dévasté la Syrie.
En 2012, l’Italie avait rappelé l’ensemble de son personnel diplomatique de Damas et suspendu ses activités en Syrie en signe de protestation contre « la violence inacceptable exercée par le gouvernement de Bachar el-Assad sur ses citoyens ».
Stefano Ravagnan, actuellement envoyé spécial du ministère des Affaires étrangères pour la Syrie, a été désigné comme le nouvel ambassadeur et devrait entrer en fonction sous peu, a indiqué à Reuters le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani.
La semaine dernière, l’Italie, accompagnée de sept autres États membres, a adressé une lettre à Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, sollicitant une implication plus active dans la situation syrienne.
Outre l’Italie, la lettre a été signée par l’Autriche, Chypre, la République tchèque, la Grèce, la Croatie, la Slovénie et la Slovaquie. Elle exprime des préoccupations sur « la situation humanitaire » en Syrie, qui s’est « encore détériorée » alors que l’économie du pays est « en ruine ».
« M. Borrell a chargé le Service européen pour l’action extérieure d’étudier les actions possibles », a déclaré M. Tajani vendredi, soulignant que la nomination du nouvel ambassadeur s’inscrit « dans la lignée de la lettre adressée à M. Borrell, visant à attirer l’attention sur la Syrie ».
À ce jour, six ambassades de l’UE restent ouvertes à Damas : celles de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Grèce, de Chypre, de la République tchèque et de la Hongrie. Aucun des autres membres du G7 (États-Unis, Japon, Royaume-Uni, Canada, France et Allemagne) n’a encore rétabli de mission diplomatique en Syrie.