Le directeur des services de renseignements israélien le général Herzi Halevi affirme qu’Israël ne voulait pas que la situation en Syrie finisse avec une défaite de Daech et la sortie des grandes puissances de la région, laissant le champ libre au Hezbollah et à l’Iran avec de meilleures capacités, indiquant que « les trois derniers mois ont été les plus difficiles pour Daech depuis son avènement ». Quant au directeur de l’institution politico-sécuritaire au sein du ministère de la Sécurité, Amos Gilad, il considère que la plus grande menace pour Israël était et demeure l’Iran.
Le directeur des services de renseignements israélien le général Herzi Halevi a affirmé, au sujet de la situation en Syrie lors d’un discours prononcé hier mercredi lors de la conférence de Herzliya, selon le site NPR, que « les trois derniers mois ont été les plus difficiles pour Daech depuis son avènement ».
Il a ajouté « qu’Israël ne voulait pas que la situation en Syrie termine par une défaite de Daech et par une sortie des grandes puissances de la région, laissant le champ libre au Hezbollah et à l’Iran avec des capacités accrues ». Un tel schéma serait selon lui problématique, « et nous nous devons d’influencer de sorte à ne pas arriver à pareille situation ».
Le directeur de l’institution politico-sécuritaire au sein du ministère de la Sécurité, Amos Gilad, a pour sa part affirmé hier mercredi lors d’un discours prononcé à la 16ème conférence de Herzliya au centre interdisciplinaire, que la plus grande menace qui pèse sur Israël était et demeure l’Iran ».
Selon les propos de Gilad, « la menace iranienne peut constituer une menace existentielle. Les Iraniens ont consenti au report du développement de l’arme nucléaire pour une dizaine d’années, mais les infrastructures sont là, et il y a un différend sur une supposée modération du régime ou non. Tant que Khamenei sera le dirigeant, je recommande de suivre la méthode négative ».
Il a précisé que « les Iraniens font tout leur possible pour transférer des armes au Hezbollah. Sous couvert de l’accord, ils développent une capacité de missiles sol-sol de l’Iran au Hezbollah.
Gilad ajoute « qu’au Liban, il y a plus de 100 000 missiles dirigés vers le front intérieur, chez nous. Ils considèrent que le front intérieur est le point faible. C’est là une menace centrale qui requiert une grande préparation de l’armée israélienne avec un excellent renseignement ».
Gilad a résumé son intervention en affirmant que « le calme ne doit pas nous tromper, même s’il dure encore une quinzaine d’années. L’Iran dispose d’une haute préparation en dépit de la confrontation en Syrie. Le régime actuel fait tout son possible pour envoyer des dispositifs d’armes au Liban ».
L’ancien ministre de la Défense Moshé Yaalon a déclaré à ce propos lors de la conférence de Herzliya, que « la guerre se fait contre le Hezbollah ou le Hamas, voire tous les deux ensemble. C’est une guerre dure qui fait de nombreuses victimes sur le front intérieur ou en avant ». Il ajoute que « le Hezbollah et le Hamas se préparent au jour où l’ordre sera donné. Ils développent leurs capacités et accumulent des capacités opérationnelles ». Yaalon affirme que le commandement militaire israélien doit cesser d’apeurer les civils et de leur donner le sentiment que nous sommes au bord d’un second holocauste ».
Accord militaire sans précédent avec Washington
Lors de sa participation à cette même conférence de Herzliya, le vice-secrétaire d’Etat américain Anthony J. Blinken, a affirmé que l’Administration américaine actuelle avait apporté le plus grand soutien militaire au profit d’Israël depuis la présidence Obama. Blinken a affirmé que les aides qu’obtenait Israël atteignaient 80,5 millions de dollars par jour.
Il a ajouté que son pays incluait le financement des programmes de défense de missile israélien pour le joindre à un nouvel accord militaire sans précédent entre les deux pays. Blinken a affirmé que les Etats-Unis étaient prêts à signer un nouveau protocole d’entente pour une durée de dix ans, soit le plus grand engagement en termes de soutien militaire de la part de Washington en faveur d’un quelconque pays, afin de raffermir un partenariat sécuritaire sans précédent jusqu’en 2029.
Cet article a été traduit et édité par Syria Intelligence (Al-Mayadeen, le 16 juin 2016)