L’ancien président syrien Bachar al-Assad et sa famille ont trouvé refuge à Moscou, où la Russie leur a accordé l’asile « pour des raisons humanitaires », selon une source officielle du Kremlin citée par l’agence TASS. Cette annonce survient dans un contexte de bouleversements majeurs en Syrie, marqués par la prise de contrôle des grandes villes du pays par les forces de l’opposition armée et le retrait précipité des troupes gouvernementales de Damas.
Après des années de guerre civile et de crise humanitaire, les événements se sont accélérés. Le 27 novembre, des offensives coordonnées de l’opposition ont débordé les lignes gouvernementales dans les gouvernorats stratégiques d’Alep et d’Idlib. En moins de deux semaines, les opposants au gouvernement syrien ont pris le contrôle de grandes villes telles qu’Alep, Hama, Deir ez-Zor, Daraa et Homs. Le point culminant de cette avancée s’est produit le 7 décembre, avec l’entrée des forces rebelles dans Damas, contraignant les troupes loyalistes à battre en retraite.
Face à cette situation, des négociations intra-syriennes ont conduit au départ de Bachar al-Assad du pouvoir. Moscou, qui a longtemps soutenu son gouvernement, a offert un asile à l’ex-président et à sa famille, arguant de motivations humanitaires. « La Russie s’est toujours engagée en faveur d’un règlement politique de la crise syrienne, en insistant sur l’importance de la reprise des pourparlers sous l’égide de l’ONU », a rappelé une source du Kremlin.
Des discussions entre des responsables russes et des représentants de l’opposition armée syrienne sont en cours pour garantir la sécurité des infrastructures russes encore présentes en Syrie, notamment les bases militaires et missions diplomatiques.