Alors que la monnaie syrienne continue de s’effondrer en raison des sanctions américaines imminentes qui entreront en vigueur la semaine prochaine, les villes du nord de la Syrie tenues par les factions rebelles sous contrôle de l’armée turque ont adopté la livre turque.
Cette semaine, le taux de change de la livre syrienne par rapport au dollar s’est effondré, atteignant un niveau record par rapport au dollar américain.
Les commerces des régions au nord d’Alep ont commencé à afficher des prix en livres turques plutôt qu’en livres syriennes.
Des petites coupures de 5, 10 et 20 livres turques ont commencé à circuler dans les bureaux de change des villes tenues par les rebelles pro-turcs pour aider à stabiliser l’économie qui a vu de nombreux magasins fermer en raison de la hausse du coût de la livre syrienne par rapport au dollar américain.
Le « gouvernement du Salut », instance politique dirigée par le groupe djihadiste Hay’at Tahrir Al-Cham dans la région d’Idlib, a également commencé à payer ses employés en devise turque.
A Damas, une légère amélioration de la valeur du taux de change de la livre syrienne ces derniers jours est intervenue après que des hommes d’affaires syriens aient injecté des dollars américains sur le marché, en plus d’une décision de la Banque centrale syrienne de contrôler les transferts d’argent en provenance de l’étranger.
Ces mesures ont permis à la livre syrienne de s’échanger à 2 400 contre le dollar après avoir atteint un record de 3.400 lundi dernier.