La société publique des chemins de fer du Hedjaz a fait part de son intention de réhabiliter la ligne reliant Damas à la capitale jordanienne Amman.
Le directeur de la succursale de Deraa, Naïm Al-Qarazeh a affirmé au quotidien gouvernemental Tichrine que la ligne de chemins de fer est considérée comme un axe important pour la circulation des marchandises entre les deux pays. Il a ajouté que la société publique avait formé des commissions techniques spécialisées, qui ont entériné le travail en vue d’une réhabilitation de la ligne le plus tôt possible.
L’histoire de la ligne de chemin de fer du Hedjaz remonte à l’époque du sultan ottoman Abdelhamid II, lorsqu’il ordonna en 1900 d’ériger une ligne ferroviaire entre le Levant et le Hedjaz afin de faciliter le voyage des pèlerins, qui durait près de trois mois pour l’aller et le retour.
La première étape a consisté à construire une ligne de la gare d’al-Mazirib, proche de Damas, pour la relier à Deraa. Cette même ligne a été prolongée de Deraa vers Amman, dont les travaux prirent fin en 1903. Mais il a fallu attendre août 1908 pour voir le premier train partir de Deraa vers Médine, avec à son bord des pèlerins syriens et turcs.
L’édifice de la gare au centre de Damas, qui se distingue par sa construction ancienne, est l’œuvre de l’architecte espagnol Fernando De Aranda qui s’était inspiré de l’histoire de la vieille ville.
La réhabilitation de la gare fait suite à la réouverture du poste-frontière de Nassib entre la Syrie et la Jordanie le 15 octobre dernier, permise par la reprise du contrôle des forces gouvernementales et leur allié russe de la région sud en juillet dernier.
Les relations entre les deux pays se sont développées ces dernières semaines avec des visites mutuelles de délégations économiques.