L’armée syrienne a lancé jeudi 19 décembre en fin d’après-midi la phase deux de l’opération d’Idlib. Cette offensive de grande envergure au sud-est du gouvernorat d’Idlib, qui échappe encore aux forces gouvernementales, avait fait l’objet d’un cessez-le-feu fin août.
En prélude de l’opération, les forces aériennes russe et syrienne ont frappé durant plus d’un mois les défenses rebelles et djihadistes au sud-est du gouvernorat.
Le 22 octobre dernier, le président Assad avait effectué sa première visite dans la région depuis le début de la guerre en 2011 et avait affirmé que la bataille d’Idlib était imminente.
L’armée syrienne a débuté la phase deux de l’opération d’Idlib le 19 décembre
L’opération, menée par le 5ème corps d’armée et la 25ème division (anciennement les Forces du Tigre) de l’armée syrienne, est redoutable puisque les forces syriennes ont déjà capturé plus de 15 villes et villages en l’espace de 72 heures aux groupes djihadistes de Hay’at Tahrir al-Cham (HTS) et rebelles du Front national de libération (FNL) soutenu par la Turquie.
Plus de 80 combattants rebelles et djihadistes et 40 soldats de l’armée syrienne ont été tués depuis le début de l’offensive.
Des dizaines de milliers de civils ont fui leurs villes et villages vers le nord du gouvernorat depuis la reprise de l’offensive syrienne. Les combats au sol et bombardements ont tué plus de 250 civils depuis fin août, selon l’OSDH.
L’armée syrienne continue par ailleurs son opération à Kabaneh (nord-est de Lattaquié) et fait face à une féroce résistance de la part des groupes djihadistes implantés dans ces massifs montagneux depuis plus de six mois.
Carte détaillée au sud-est d’Idlib de la phase deux de l’opération