Cinq oléoducs sous-marins transportant du pétrole brut ont été sabotés ce week-end au large de la raffinerie de Baniyas, a déclaré le ministère syrien du pétrole et des ressources minérales, comme l’a rapporté l’agence de presse SANA.
Le ministère a indiqué qu’une fuite dans les pipelines a été découverte samedi et que des plongeurs ont effectué une inspection pour découvrir que cinq pipelines avaient été endommagés. Les dommages occasionnés n’ont cependant pas dû être importants puisque le ministère a déclaré que les réparations avaient immédiatement commencé et que les pipelines reprendraient leur activité normale en quelques heures. Bien que l’on ne sache pas clairement qui était derrière cet acte et qu’aucun groupe n’en ait revendiqué la responsabilité, le ministre du pétrole et des Ressources minérales, Ali Ghanem a qualifié cet incident « d’attaque terroriste ».
Dans une déclaration ultérieure, le ministre a déclaré que six pipelines avaient été vandalisés. Le réseau achemine le pétrole brut de la côte jusqu’aux pétroliers du port de Baniyas. La ville portuaire abrite l’une des deux raffineries syriennes. L’autre se trouve à Homs.
La Syrie est fortement dépendante des importations de pétrole brut en provenance de la mer Méditerranée, dont une grande partie provient de l’Iran. Avant le début du conflit en 2011, le pays produisait près de 350 000 barils par jour (bpj), alors que la production se situe actuellement en moyenne à 24 000 bpj, ne couvrant qu’une partie des besoins domestiques.
Les sanctions américaines contre la Syrie et l’Iran ont toutefois gravement affecté l’approvisionnement, avec une série de pénuries de carburant résultant des sanctions américaines et européennes contre la Syrie et des sanctions américaines contre l’Iran qui ont provoqué une réduction drastique des expéditions de l’Iran vers l’étranger. Le pétrole iranien a cessé d’être livré à la Syrie en octobre de2018. Cependant, les sociétés spécialisées dans le tracking des pétroliers estiment que l’Iran a livré un million de barils de pétrole brut dans le port de Baniyas en mai.