Les pays donateurs et les organisations caritatives protestent contre la décision de l’ONU de transférer à Damas la plupart des décisions concernant les opérations d’aide humanitaire en Syrie, une décision dont ils affirment qu’elle accordera plus de pouvoir au gouvernement syrien et rendra plus difficile la distribution de l’aide aux millions de gens qui vivent dans les territoires rebelles.
Lors d’une réunion à huis clos tenue début avril, le chef de l’aide humanitaire de l’ONU, Mark Lowcock, a annoncé son intention de modifier le système que l’ONU utilise depuis quatre ans pour s’assurer que l’aide est fournie en fonction des besoins tant au gouvernement qu’aux territoires tenus par les rebelles.
Actuellement, deux personnes dirigent la mission de l’ONU en Syrie : l’une basée à Damas pour s’occuper de l’aide aux zones gouvernementales (bien que le poste soit vacant depuis décembre dernier car le président Assad n’a pas approuvé le candidat de l’ONU), et l’autre à Amman, la capitale de Jordanie, pour assurer les livraisons transfrontalières dans les régions de Syrie sous contrôle rebelles.
Ce second poste, actuellement occupé par le coordinateur régional de l’aide humanitaire Panos Moumtzis, devrait être supprimé d’ici la fin de l’année au plus tard, selon de multiples sources et des documents ayant fait l’objet de fuites. (Lire la suite sur thenewhumanitarian.org)