L’aviation israélienne a bombardé, dans la nuit de mardi à mercredi, des sites près de Damas. C’est le premier incident depuis l’annonce du retrait des troupes américaines dont Israël est l’un des grands perdants.
L’armée de l’air israélienne a effectué des frappes aériennes en survolant le territoire libanais dans la nuit de mardi à mercredi en Syrie alors que deux avions civils s’apprêtaient à atterrir aux aéroports de Beyrouth (Liban) et de Damas (Syrie), mettant les passagers en danger, a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, dans un communiqué.
« Les actes provocateurs de l’armée de l’air israélienne ont mis en danger deux avions de passagers civils lorsque six de leurs F-16 ont effectué des frappes aériennes sur la Syrie depuis l’espace aérien libanais », a déclaré RussiaToday, citant le porte-parole.
Selon Konachenkov, les forces de défense aérienne arabes syriennes ont retardé le déploiement de missiles sol-air et le brouillage électronique « pour éviter une tragédie ». Pendant ce temps, les contrôleurs aériens à Damas ont détourné l’un des avions civils vers l’aéroport de Houmeimim, au sud Lattaquié.
Konachenkov a déclaré que 6 avions de combat F-16 israéliens avaient utilisé 16 bombes de petit diamètre GBU-39 de fabrication américaine guidées par GPS durant l’attaque qui s’est produite tard le 25 décembre. Seulement deux bombes ont réussi à atteindre leurs objectifs, tandis que les autres ont été interceptés par la défense aérienne syrienne.
Les cibles se trouvent dans les secteurs de Dimas, Kesswa, ou encore Jamraya, des régions à l’ouest et au sud-ouest de Damas où des raids israéliens ont été rapportés par le passé.
Les médias israéliens ont affirmé que des avions de combat israéliens avaient heurté une cargaison de roquettes Fajir-5 fabriquées en Iran, qui était en route pour le Hezbollah. Cependant, le ministère syrien de la Défense a déclaré que « l’agression » visait un dépôt de munitions de l’armée arabe syrienne, blessant trois militaires.
Les autorités libanaises ont confirmé l’incident et dénoncé l’incursion israélienne dans l’espace aérien libanais. Le ministre des Travaux publics, Youssef Fenianos, a estimé que le Liban avait « échappé par miracle à une catastrophe humanitaire qui a failli frapper les passagers de deux avions civils », a rapporté l’agence de presse nationale (ANI).
En septembre dernier, un avion russe Il-20 avait été abattu par les tirs de la défense aérienne syrienne parce que des avions de combat israéliens l’avaient utilisé comme couverture pour atteindre des cibles sur la côte syrienne. L’incident avait causé la mort des 15 militaires russes à bord de l’appareil et provoqué des tensions entre la Russie et Israël. Moscou avait alors convoqué l’ambassadeur d’Israël mais Tel-Aviv avait rejeté la faute sur le gouvernement syrien. Les récentes frappes aériennes montrent qu’Israël utilise maintenant la même tactique avec les avions civils, ce qui met en danger les vols non seulement au-dessus de la Syrie, mais aussi au-dessus du Liban et de la Jordanie.