L’organisation d’auto-administration du nord-est syrien a appelé le président syrien Bachar Al-Assad à accepter leur proposition pour un nouveau cycle de pourparlers afin de sortir de l’impasse actuelle qui empêche une solution politique dans le nord-est du pays, a rapporté Kurdistan 24 dimanche dernier.
Selon Abdul Hamid Al-Mehbash, coprésident du Conseil exécutif de l’administration, l’organisation ne cherche pas à diviser la Syrie, malgré les accusations du président Assad lors de ses derniers entretiens télévisuels la semaine dernière.
« Les déclarations et accusations faites contre nous qui prétendent que nous cherchons à diviser la Syrie sont fausses et irréalistes », a ajouté M. Mehbash.
Le président Assad a déclaré vendredi aux médias russes qu’il rejetait toute forme d’autonomie, mais a admis que la situation politique dans le pays avait changé.
Aron Lund, membre de la Century Foundation, a déclaré à Kurdistan 24 qu’il ne pense pas que Damas « ait intérêt à reconnaître une forme quelconque d’autonomie des Forces démocratiques syriennes en termes juridiques ».
« Il se peut qu’ils parviennent à un accord qui signifie que les dirigeants des Forces démocratiques syriennes et même certaines structures de gouvernance des FDS soient incorporées dans le système dans la pratique, mais ils vont vouloir le faire d’une manière qui donne l’impression que cela se passe conformément à la loi syrienne ».
Cependant, l’auto-administration s’est déclarée en faveur d’une « Syrie démocratique dans laquelle tous les peuples jouissent de leur identité et de leurs droits », ajoutant que les composantes du nord et de l’est du pays « sont prêtes à s’acquitter de leurs devoirs et à assumer leurs responsabilités ».
« En tant que composantes, nous avons déjà décidé de défendre notre terre et notre dignité jusqu’au dernier moment. La Syrie ne deviendra pas stable avant la fin de l’occupation [turque] et le retrait de notre terre. »
Bien qu’il existe un accord entre l’armée arabe syrienne et les Forces démocratiques syriennes dans le nord-est de la Syrie, le gouvernement syrien et le Conseil démocratique syrien (la branche politique des Forces démocratiques syriennes) n’ont pas encore trouvé de solution pour mettre fin à leur division politique.